L’agence Reuters nous a appris aujourd’hui que la « Bundesbank, la Banque centrale allemande, a réalisé en 2016 son plus faible bénéfice annuel depuis 12 ans, conséquence des provisions passées pour couvrir les pertes potentielles sur les obligations qu’elle achète dans le cadre de la politique d’assouplissement quantitatif de la Banque centrale européenne, montre son rapport annuel publié jeudi.

La Buba a réalisé l’an dernier un bénéfice net de 399 millions d’euros, le plus faible depuis 2004, divisé par huit par rapport à celui de 3,2 milliards enregistré en 2015. Cette baisse est due pour l’essentiel à l’augmentation des provisions sur les titres achetées dans le cadre du QE (quantitative easing) de la politique de la BCE, étendue depuis juin à la dette d’entreprise, ainsi que sur les prêts aux banques »…

Comprenez par là que lorsque la BCE dit qu’elle fait des QE, c’est en fait chaque banque centrale nationale qui participe aux QE et achète des obligations plus ou moins pourries avec un bilan qui se consolide aussi au niveau de la BCE. C’est compliqué et opaque, mais en gros, la BCE c’est l’eurosystème… La BCE c’est la fusion de toutes les banques centrales nationales qui sont un peu réunies dans un GIE… Bref, la banque allemande passe des provisions… mais pas tellement la banque française… À votre avis, pourquoi ?

Du coup, outre-Rhin l’inquiétude monte beaucoup :

« Il est normal de demander (…) quand on lèvera le pied de la pédale de la politique monétaire », a déclaré le président de l’institution, Jens Weidmann, en présentant le rapport annuel. « Notamment parce qu’une mesure essentielle de la mise en œuvre de la politique monétaire ultra-accommodante est l’achat à grande échelle d’obligations d’État, ce sur quoi, vous le savez, je suis très critique. »

La banque centrale allemande vient de provisionner 22 milliards d’euros ahahahahahahahahah !

« Les provisions ont ainsi atteint 21,9 milliards d’euros fin 2016 contre 19,6 milliards fin 2015.

Pour l’instant, néanmoins, la Banque centrale allemande dégage des profits sur son portefeuille d’obligations. Ironie de l’histoire, ces bénéfices proviennent principalement des obligations émises par des pays en difficulté comme la Grèce, qui offrent des rendements élevés, acquis entre 2010 et 2012, pendant la crise de la dette, malgré l’opposition de la Buba. »

Bon, j’espère que vous commencez à comprendre que rester dans l’euro cela a un coût. Sauver l’euro cela nous coûte à tous de l’argent tous les jours !!

Il n’y a aucune solution gratuite.

Il n’y aucune solution indolore.

Préparez-vous à la fin de l’euro !

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Charles SANNAT

Source Reuters ici

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