Mes chères impertinentes, mes chers impertinents,

Intermarché veut soutenir les agriculteurs mais l’Europe refuse alors que le gouvernement est confronté à une colère noire de nos amis agriculteurs sur fond d’effondrement des cours, dont il faut tout de même rappeler un peu l’origine.

L’un des plus gros clients de la filière porcine française était… la Russie. En décrétant un embargo pour des raisons politiques plus ou moins avouables à l’égard des Russes, nous avons tiré une balle dans le pied d’un certain nombre de pans de notre économie. Parce qu’il est toujours important de dire la vérité et de rappeler l’enchaînement funeste de mauvaises décisions, nos dirigeants ont aggravé la situation en prenant des sanctions au niveau européen à l’encontre de la Russie.

Ces sanctions ont conduit à l’état catastrophique actuel de notre filière porcine qui connaît un effondrement sans précédent de ses cours, ce qui précipite des milliers d’exploitations, d’agriculteurs et leurs familles dans des difficultés financières insoutenables très longtemps.

C’est dans ce contexte qu’il convient d’apprécier la crise agricole qui secoue notre pays et le chahutage de nos mamamouchis en goguette au Salon de l’agriculture.

Pour soutenir son écosystème, Intermarché s’était engagé à acheter le porc à 1,40 euro le kilo minimum

Si mon objectif n’est pas d’encenser la grande distribution qui a des habitudes absolument détestables autour de ses fournisseurs, des prix et de la qualité des produits vendus, il n’en demeure pas moins que notre objectivité doit nous faire noter que les grandes enseignes essaient de soutenir les éleveurs.

Rassurez-vous, il ne sont pas devenus gentils et altruistes en une journée. Leur soutien est très intéressé mais nous ne nous en plaindrons pas ! Pourquoi ? Tout simplement parce que les grands distributeurs évoluent dans un écosystème avec de très nombreux producteurs et fournisseurs. Si les fournisseurs meurent, alors les distributeurs n’ont plus grand-chose à vendre : c’est donc un équilibre subtil qu’il faut maintenir.

L’Europe, qui crée la crise, refuse le soutien d’Intermarché et ouvre une enquête ! Et Valls a un petit zizi…

Cette Europe d’europathes complètement malade de l’idéologie dégoulinante de la libre concurrence – ce qui est un terme pudique pour parler du totalitarisme marchand qu’elle nous impose – ne pouvait donc pas laisser passer une telle entorse aux sacro-saintes règles du libéralisme mondialiste sans réagir. Même si nous devons tous mourir, nous mourrons sans entraves au libre-échange !

« La Commission européenne a ouvert une enquête sur Intermarché, car elle estime que le choix de l’enseigne d’acheter la viande plus cher aux éleveurs français est une entrave à la concurrence étrangère.

Le groupement de distributeurs indépendants Intermarché (Les Mousquetaires) est sous le coup d’une enquête de la Commission européenne, après s’être accordé l’an dernier avec son concurrent Leclerc pour acheter du porc à un prix plancher, a affirmé vendredi son président Thierry Cotillard. »

C’est dans ce contexte que le Premier ministre Valls, en visite au Salon de l’agriculture, a reçu quelques noms d’oiseaux dont la palme revient à cet agriculteur qui a dit, comme le raconte cet article de L’Express : « Va te cacher. T’as rien compris petit zizi, tu vas pas changer l’Europe… »

Hormis le langage fleuri de cet impertinent des campagnes, son constat est d’une cruelle vérité. Valls, malgré toute sa bonne volonté, ne changera pas l’Europe parce que pour changer l’Europe, il faut la quitter !

Quel est le pouvoir que nos dirigeants qui, toutes couleurs confondues, ont abdiqué la France contre cette Europe ?

Quel est le courage qu’ils savent manifester ?

Quelle est l’indépendance qu’ils veulent nous montrer ?

Quelle est la force qu’ils peuvent utiliser contre des institutions européennes qui, aujourd’hui, martyrisent les peuples d’Europe ?

Il n’y a rien à attendre car nos mamamouchis n’ont qu’un mot à la bouche : l’Europe. Une trahison, l’Europe, une compromission, l’Europe, une soumission, l’Europe. Aucun d’eux n’aura le courage de dire non à cette Europe et de la mettre au pied du mur. Nous sommes la France, et l’Europe sans la France c’est la fin de cette Europe. Ils n’ont qu’un mot à dire : non.

Ils ne le disent pas, mais le destin s’en chargera et le vent de l’histoire les balaiera.

En attendant mes chers amis, préparez-vous, il est déjà trop tard !

Charles SANNAT

« Insolentiae » signifie « impertinence » en latin
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Article de Sud-Ouest sur le refus de l’Europe ici

Article de l’Express sur le zizi de Valls ici

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