Mes chères impertinentes, mes chers impertinents,

Je suis ébahi par les changements. J’ai un peu plus de 40 ans. Je suis entre deux âges et deux eaux. Pas encore très vieux, pas encore un « ancien » et pourtant, plus si jeune ni naïf.

J’ai traversé ces 3 dernières décennies en regardante et en observant le monde qui m’entoure, et oui, je suis ébahi.

Ébahi par des changements que personne ne veut voir ou presque et encore moins formaliser tellement ils font peur.

Je me souviens, ado, de la chute du mur de Berlin, de ce vent de liberté historique qui a soufflé sur le monde en général et l’Europe en particulier.

Je me souviens, étudiant, avoir obtenu ma bourse Erasmus pour aller étudier… en Espagne ! C’était une expérience fabuleuse et passionnante à l’époque. Je « partais » à l’étranger, loin. Au-delà d’une frontière. C’était rare encore et précieux. Aujourd’hui, le monde s’est considérablement réduit.

L’Europe, à cette époque, je vous l’assure, me faisait rêver !

Ce qui est incroyable, c’est qu’à cette période, les États-Unis eux aussi faisaient rêver la jeunesse du monde entier. C’était le rêve américain.

Depuis, l’obsession mondialiste et le totalitarisme marchand sont passés par là et ont tué ces deux rêves.

Lorsqu’une idée ne fait plus rêver, il n’y a pas trente-six choix : il faut maintenir l’illusion par la peur et la répression.

La répression ne peut être physique qu’à la marge car sinon, le système apparaîtrait pour ce qu’il est réellement mais qu’il ne veut surtout pas que nous voyions, à savoir une dictature de la consommation et des multinationales.

Alors la répression est plus fine, plus subtile. Il s’agit de faire peur, terriblement peur, et quand cela ne suffit pas, de prononcer la « mort sociale » de certains « opposants ».

La peur, l’arme de Juncker et des Europathes !

C’est donc l’AFP qui nous relaie les dernières menaces du grand manitou européen Jean-Claude Juncker, qui s’est chargé d’organiser tout de même une évasion fiscale d’une ampleur rarement égalée avec l’affaire du LuxLeaks sans que cela ne pose de problème moral à grand monde au niveau des élites européennes !!

« La sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne ne se fera pas « à coûts réduits » et la facture en sera même « très salée », a averti mardi le président de la Commission européenne devant des parlementaires belges, alors que Londres s’apprête à enclencher officiellement la procédure du « Brexit ». »

Ou encore…

« « Il faudra que les Britanniques sachent, et ils le savent déjà, que ce n’est pas à coûts réduits, ou à coût zéro ». « Les Britanniques sont tenus de respecter les engagements à la confection desquels ils ont pris part. Et donc la facture sera, pour le dire un peu vulgairement, très salée », a-t-il ajouté. »

Pourtant, Juncker sait habiller les menaces d’un beau souvenir, histoire de passer de la pommade… Enfin, cela n’est que de la pommade. L’idée est justement bien de « punir » les Anglais !!

« « Il faudra que nous réglions cette affaire, non pas avec un cœur rempli d’un sentiment d’hostilité mais avec le savoir que le continent doit beaucoup au Royaume-Uni. Sans Churchill, nous ne serions pas là, et donc il ne faut pas l’oublier. Mais il ne faut pas non plus être naïf », a poursuivi M. Juncker. »

Le problème c’est l’idéologie europathe de libre circulation de tout !!

La phrase ci-dessous de Juncker est essentielle car elle permet de comprendre ce qui est au cœur du problème du Brexit.

« « Il est essentiel que celui qui veut pouvoir bénéficier des avantages du marché intérieur respecte les quatre libertés fondamentales, y compris celle qui concerne la libre circulation des travailleurs », a jugé le président de la Commission européenne, gardienne des traités de l’UE.

« Il faudra que nos amis britanniques comprennent que nous voulons continuer à développer l’intégration européenne », a aussi averti Jean-Claude Juncker. »

L’Europe organise savamment le dumping fiscal et social au profit exclusif des bénéfices des grandes multinationales et au détriment de tous les peuples européens. Si les entreprises payaient leurs impôts en Espagne, en France ou en Italie et pas au Luxembourg ou en Irlande, je vous assure que les choses iraient mieux.

Concernant la libre circulation des personnes, il y a une dimension économique évidente qui consiste à faire baisser les coûts de production et du travail en pesant sur les salaires et en les empêchant de monter. Mais il y a aussi une volonté migratoire intense visant à mélanger tous les peuples, toutes les origines, toutes les religions pour casser les homogénéités nationales et donc faire monter la « mayonnaise européenne » !

En quittant l’Europe, les Anglais veulent éviter le pire de l’Europe et justement sauver ce qu’il reste de… leur nation, de leur… homogénéité nationale, de leur histoire et de leur âme.

Il est évident qu’en retrouvant ces marges de manœuvre, les choses iront mieux. Pourtant, cela ne doit pas être dit, encore moins montré, car cela est de nature à remettre en cause la vision européiste et mondialiste de nos europathes.

Il faut donc faire peur avec le Brexit comme avec Trump pour éviter la contagion, la contamination.

On fera donc frémir par tous les moyens toutes les mesdames et tous les messieurs Michu de France et d’Europe.

Cependant, et bien que comme le disent Macron et bien d’autres imbéciles il n’y a pas de « culture française », je peux vous dire néanmoins qu’elle existe bien, mais que nos amis europathes vont surtout découvrir l’âme et la culture anglaise.

Juncker a eu raison de citer Churchill car il incarne justement parfaitement cette âme anglaise, indomptable, fière, furieuse, cynique, violente, brillante, forte et capable envers et contre tout, lorsque toute l’Europe est sous la botte nazie, de résister sous un déluge de bombes aux armées victorieuses d’Hitler.

Juncker ne se rend pas compte que depuis des siècles, l’Europe n’a jamais soumis les Anglais et ce n’est évidemment pas Juncker qui va y arriver !

Plus intéressant encore.

Si l’Europe et les institutions de l' »UErss » veulent humilier les Anglais, alors l' »UErss » va découvrir avec effroi ce qu’il se passe lorsque l’on provoque profondément l’âme anglaise, et de vous à moi, c’est une excellente nouvelle.

C’est une excellente nouvelle, les ennemis de mon ennemi sont mes amis.

Et disons-le, dans une vraie guerre, je préfère avoir les Anglais avec moi que contre moi.

C’est un peu l’alliance de Wellington et de Napoléon contre… Juncker !

Autant dire qu’il a très peu de chance de remporter la victoire.

Il est déjà trop tard. Préparez-vous !

Charles SANNAT

« Insolentiae » signifie « impertinence » en latin
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Source article Challenges ici

Source Boursorama ici

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