Vous allez découvrir, dans l’essentiel de cette dépêche AFP, le destin édifiant d’un territoire prospère jusqu’en 2006, parce que Porto Rico était en réalité un paradis fiscal ayant attiré moult grands groupes en mal d’optimisation comptable. Puis cela a pris fin. Dès lors, le déclin et le recours à la dette.

Vous découvrirez aussi le « tarif », à savoir qu’en cas de faillite, en général les créanciers (c’est-à-dire les épargnants qui détiennent ces dettes), eux, ne perçoivent plus que 20 % au mieux, avec une perte de 80 % !! Rien que ça… Avouez que ça calme… Imaginez votre assurance vie fonds en euro amputée de 80 % de sa valeur !

« Le gouverneur de Porto Rico a demandé mercredi à ce que le territoire américain soit déclaré en situation de faillite, afin de pouvoir restructurer sa lourde dette de plus de 70 milliards de dollars.

C’est la plus grosse faillite d’une entité territoriale jamais déclarée aux États-Unis mais elle ne présente pas de risque systémique pour le système financier américain. »

«Face à la réalité du calendrier et l’élimination du moratoire (…), j’ai pris la décision de demander au Comité de supervision que Porto Rico puisse se placer sous la protection de l’article 3 (Title III) afin de pouvoir travailler à un plan structuré concernant le remboursement de la dette», a dit le gouverneur Ricardo Rossello lors d’une conférence de presse. (…)

Le territoire croule sous un endettement de quelque 70 milliards de dollars et a plusieurs fois manqué d’honorer des paiements. En juillet 2016, l’île, qui ne peut se mettre sous la protection de la même loi sur les faillites que les villes américaines, n’avait pas pu rembourser une échéance de deux milliards de dollars. (…)

Selon les termes de cette demande, Porto Rico entend rembourser ses créanciers au rythme de près de 800 millions de dollars par an, a indiqué Ricardo Rossello, précisant que ceci représentait une décote de 80 % par rapport au montant du remboursement précédemment accordé, avant son arrivée au pouvoir. (…)

Autrefois prospère, l’île de 3,5 millions d’habitants a amorcé son déclin économique en 2006 avec la fin d’exonérations fiscales massives qui avaient attiré de grandes multinationales et dopé l’activité. Depuis, la récession économique et la chute des recettes ont fait gonfler la dette du territoire. »

« Autrefois prospère », c’est le cas aussi pour notre pays et bien d’autres d’Europe ! Autrefois… Au bout du chemin, c’est la faillite qui nous attend et croyez-moi, les conséquences de la faillite ou les conséquences de la politique à mener pour éviter la faillite sont désormais presque identiques.

Source AFP via Romandie ici

Please complete the required fields.