Mes chères impertinentes, mes chers impertinents,

Orange Bank, une révolution pour le secteur bancaire ?

C’est sous ce titre que vous pourrez lire cet article du magazine Challenges qui revient longuement sur les dernières annonces assez sensationnelles au demeurant de Stéphane Richard, le patron du groupe Orange, qui vient d’annoncer officiellement le lancement d’Orange… Bank !!

Voici l’essentiel de ce qu’il faut retenir de cette annonce

« « Il manquait une banque à la banque », lance, le sourire aux lèvres, Stéphane Richard sur la scène de la Salle Pleyel. Ce jeudi 20 avril au matin, à l’occasion du Hello Show annuel du groupe Orange, il a révélé l’objectif et les offres de son nouveau service Orange Bank.

Une annonce aussi attendue qu’ambitieuse. Le PDG de l’opérateur téléphonique part sur le principe que « le secteur bancaire n’a pas encore fait sa révolution digitale. Ces sociétés pensent encore à l’usage, nous voulons penser nativement au digital ».

Ainsi, Orange Bank proposera d’ouvrir un compte en ligne via une application ou avec un conseiller dans une boutique de l’opérateur. Toutes les opérations, les virements ou l’envoi des documents passeront par cette interface.

Le paiement sera possible par carte bancaire ou appli. Et si vous perdez votre carte bancaire, vous pourrez la bloquer en deux clics. Plus besoin non plus d’attendre le mardi pour scruter vos dépenses du week-end, les mouvements sur les comptes seront instantanés.

Et en cas de pépin, Orange a même prévu la possibilité de choisir un conseiller virtuel basé sur la solution d’IBM, disponible 24h/24, et un expert réel qui vous appelle dans un délai de 5 minutes.

L’inattendu ? « Pas de frais de carte, de tenue de compte, ni de niveau de salaire minimum, les services Orange Bank sont entièrement gratuits », a précisé Stéphane Richard qui les lance le 6 juillet prochain. Avec ce nouveau service Orange souhaite d’abord se diversifier, à moindre frais, au moment où le marché des télécoms est devenu mature.

Ensuite, il souhaite se positionner sur le paiement mobile qui est déjà un de ses services phares de Orange Money dans plusieurs pays d’Afrique. »

Est-ce que cela va fonctionner?

C’est fort probable que le succès soit au rendez-vous même si les débuts devraient être assez chaotiques tant il est complexe de lancer une nouvelle banque « techniquement » parlant.

Passé cette période de rodage, les agences bancaires en « dur » ne se justifient plus du tout, eu égard aux coûts qu’elles engendrent pour les opérateurs sans que la valeur ajoutée ne soit proportionnelle.

Avec les nouvelles technologies, avec l’intelligence artificielle, mais avec aussi des taux proches de zéro, les agences traditionnelles sont en réalité encore moins rentables qu’avant.

Ensuite, la société évolue très rapidement. Le taux d’équipement des foyers en internet explose et approche les 100 % (on n’y est pas encore), même les plus anciens doivent désormais déclarer en ligne leurs revenus. Bref, Internet, pour tous, devient presque obligatoire.

Au bout du compte, aller voir un banquier n’a presque plus aucun sens si ce n’est le « poids des habitudes » et l’on sait tous que les habitudes ont la peau dure… Mais tout cela change.

D’ailleurs, cette annonce est à apprécier dans un contexte plus large. L’annonce du lancement d’Orange Bank suit de peu celle de Carrefour, qui « vend » ses comptes bancaires C-Zam à 5 euros dans les rayons de ses hypermarchés.

Enfin, BNP Paribas a annoncé, le 4 avril, l’acquisition de Compte Nickel.

En gros, la BNP finira par fermer ses agences et s’appuiera pour le service de proximité sur son réseau de buralistes.

Orange Bank pourra, elle, s’appuyer sur le maillage de boutiques Orange.

Si les banques vendent des téléphones, il est assez logique que les vendeurs de téléphones vendent des comptes en banque !!

La conclusion évidente de tout ce phénomène que je vous « chronique » régulièrement est que le métier de banquier vit son chant du cygne. Les banquiers (d’en bas, pas d’affaires) sont une espèce en voie de disparition.

La très grande majorité n’en a pas conscience. Pourtant, ils doivent tous se préparer à cette immense mutation dont ils seront plus les victimes que les héros.

Plus grave, ce qui arrive au secteur bancaire va arriver à de très nombreux autres métiers. Soyez donc très attentifs à votre employabilité.

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !

Charles SANNAT

« Insolentiae » signifie « impertinence » en latin
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Source Challenges ici

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