Au-delà du coût économique direct de ces 1 000 véhicules incendiés, au-delà du fait que cela révèle l’incapacité de l’État à assurer une sécurité digne de ce nom à l’ensemble des Français, au-delà de l’image déplorable que cela donne de notre pays à l’étranger, au-delà du fait que la sécurité est le premier critère de tout investisseur, cela devient une vaste plaisanterie, et cette plaisanterie sur un sujet aussi crucial n’a que bien trop duré.

Vous comprenez, maintenant, pour nous faire croire que tout va bien pour le chômage, que tout va bien pour la dette, que tout va bien pour la croissance et les inversions généralisées de courbes, on vous explique que l’on ne compte pas le nombre de voitures brûlées mais uniquement celles « mises à feu »… Ha ha ha ha ha ha !

Monsieur Michu, votre voiture fait partie des 25 qui ont brûlé à cause de celle mise à feu… On ne retiendra qu’un véhicule incendié dans les chiffres qui seront communiqués par notre camarade commissaire politique au ministère de la Sécurité, du bien-être et de la félicité généralisée.

Ce n’est pas moi qui le dis, c’est France 3.

« Dimanche soir, sur ce sujet hautement polémique, le ministère avait choisi de communiquer sur un autre indicateur, celui des véhicules « mis à feu », qui ne tient pas compte de la propagation des flammes à d’autres voitures. « Cette année encore, le bilan des véhicules brûlés démontre qu’aussi intolérable soit-il, le phénomène est contenu », « avec 650 mises à feu directes, là où elles étaient 602 l’an passé », avait-il annoncé dans un communiqué.

« Il n’y a aucune volonté de dissimuler quoi que ce soit », a assuré lundi le porte-parole du ministère, pour qui « le chiffre des mises à feu directes est un indicateur très pertinent, car il correspond aux faits délictuels ». « Quelle que soit la hausse, quelles que soient les dégradations (…) cela fait toujours beaucoup trop de victimes », a insisté M. Brandet. « Ces faits ne sont pas tolérables, et leurs auteurs doivent être recherchés et répondre de leurs actes devant la justice. »

Ce pays est devenu une vaste chienlit généralisée et se rapproche chaque jour un peu plus du chaos.

Charles SANNAT

Source France 3 ici

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