D’habitude, les analyses de PIMCO, premier gestionnaire de fonds obligataires au monde, sont scrutées avec attention et sont en générale assez pertinentes.

Cette année, c’est assez incompréhensible de niaiseries et confondant de politiquement correct, puisque vous comprenez, le principal danger c’est « le populisme »… qui gagne du terrain en Europe.

Remarquez, d’un point de vue obligataire, ce n’est pas faux vu que les « populistes » pourraient être les seuls à prendre la décision de répudier ces dettes qui, de toute façon, ne seront jamais remboursées.

Le problème avec le « populisme » ce n’est pas le populisme en lui-même, ce sont les causes qui poussent les peuples dans les bras des « populistes » !!

Le problème c’est qu’aucun de nos dirigeants ne veut prendre les décisions qui permettraient de diriger dans l’intérêt des peuples et pas celui des multinationales.

Alors disons-le, tant que les politiques menées seront les mêmes, les « populistes » auront de beaux jours devant eux et c’est une évidence intellectuelle.

Les mêmes causes produisent les mêmes effets… et pourtant, rien ne change.

Édifiant.

Charles SANNAT

Chaque année, le groupe d’investissement américain PIMCO organise en mai une conférence analytique qui définit les principales menaces pesant sur l’Europe et le monde. Quelles sont les conclusions du groupe cette année ?

Évoquant les risques économiques, les analystes de PIMCO les considèrent comme le produit des risques politiques. L’économie avance « sans roue de secours », affirment les experts, précisant que « l’absence d’alternatives politiques acceptables » est le moyen le plus sûr de provoquer une crise. Cette dernière est plus que jamais réelle : le rétablissement de l’économie américaine dure déjà depuis huit ans, soit trop longtemps selon le magazine britannique The Economist. Le principal danger revêt donc un caractère politique. Si la faible croissance et les taux d’intérêt bas arrangent les investisseurs, ils ne plaisent pas du tout aux électeurs, car leurs salaires réels n’augmentent pratiquement pas. Un mécontentement grandissant se manifeste déjà dans les bureaux de vote de différents pays.

Cependant, le monde sera prochainement confronté à des bouleversements encore plus profonds parmi lesquels les experts de PIMCO citent l’élection éventuelle de Donald Trump à la tête de l’administration américaine. Le référendum sur l’appartenance du Royaume-Uni à l’Union européenne (Brexit) constitue une autre menace politique. Les analystes américains évaluent la probabilité de voir les Britanniques rester au sein de l’UE à 60 % contre 40 %.

En cas de vote favorable au départ du Royaume-Uni, la Banque d’Angleterre abaisserait le taux directeur jusqu’à zéro, affaiblissant ainsi l’effet négatif du Brexit sur le marché des valeurs. La livre pourrait se déprécier contre le dollar et le PIB britannique chuter de 3 % au cours des deux prochaines années.

Cependant, il ne s’agit pas là d’un risque systémique pour l’économie mondiale, et les banques britanniques finiraient par s’adapter au Brexit. C’est le populisme qui présente le plus grand danger pour l’Europe, estiment les analystes américains, soulignant que depuis quelque temps, les dirigeants populistes arrivent de plus en plus souvent au pouvoir. L’élection de Marine Le Pen à la magistrature suprême en France serait une menace beaucoup plus grave pour l’UE que le départ du Royaume-Uni, affirment les experts de PIMCO.

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