C’est de la véritable mauvaise foi car Trump, et d’ailleurs je pense exactement la même chose, n’est pas contre la concurrence. Simplement, à un moment donné, il faut protéger non pas forcément « son » industrie mais ses emplois.

Que demande Trump ? Que ceux qui vendent aux USA fabriquent aussi aux USA ! C’est exactement ce que fait la Chine par exemple, qui impose à tous les étrangers de produire en Chine pour accéder au marché chinois. Dans le cas de la Chine, cela n’émeut personne, et pour cause : nos grandes multinationales veulent justement profiter du « paradis » social chinois pour leurs plus grands profits !

L’idée de Trump, mais aussi celle qui sous-tend le Brexit, est de rétablir un cadre plus juste pour une compétition commerciale plus saine.

Cette simple idée de bon sens va coûter très cher à quelques grandes entreprises et quelques pays, évidemment tout cela cache des sommes monstrueuses en jeu.

Les Allemands n’ont pas envie de voir des usines bien à eux partir aux USA… mais ils devront finir par s’y résoudre.

Charles SANNAT

Berlin réagit fermement à la menace du président élu américain Donald Trump de frapper un constructeur automobile allemand d’une taxe d’importation de 35 %. Donald Trump, le président élu américain, a menacé d’imposer un droit de douane important aux voitures BMW fabriquées pour le marché américain dans une usine mexicaine, qui devrait commencer à fonctionner en 2019.

« Ils peuvent construire des voitures pour les États-Unis, mais ils paieront un impôt de 35 % sur chaque voiture qui viendra aux États-Unis », a déclaré M. Trump dans une interview, accordée au journal allemand Bild.

Trump a proposé à BMW de construire une usine aux États-Unis et non pas au Mexique. « Ce serait beaucoup mieux pour eux et pour nos efforts », a-t-il estimé. L’usine devrait ouvrir en 2019 pour produire la berline BMW Série 3.

Le constructeur affirme que la production est destinée au marché mondial, pas exclusivement aux États-Unis. L’usine au Mexique complétera les sites de production existant en Allemagne et en Chine.

Trump a également accusé les constructeurs automobiles allemands de comportement injuste. Selon lui, il y a une Mercedes-Benz devant chaque maison dans certaines rues américaines.

« Combien de Chevrolet voyez-vous en Allemagne ? Pas beaucoup, peut-être aucune, vous ne voyez rien là-bas, c’est une voie à sens unique », a souligné Donald Trump. Il a également fait savoir qu’il soutenait l’idée de libre-échange, mais pas à n’importe quel prix : « Cela doit être une affaire bénéfique pour moi. »

Le vice-chancelier allemand et ministre de l’Économie, Sigmar Gabriel, a riposté répondant que « les États-Unis doivent construire de meilleures voitures ».

Le ministre allemand a également appelé à prendre une position plus forte dans les négociations commerciales avec Trump. « Nous ne sommes pas faibles ou inférieurs », a déclaré M. Gabriel.

Le vice-chancelier allemand a également souligné que l’imposition des droits de douane, proposés par le président élu américain, rendrait « l’industrie automobile américaine pire, plus faible et plus coûteuse ».

À Francfort, les actions BMW ont chuté de 1,42 % après les déclarations de Donald Trump, tandis que les titres Daimler AG ont reculé de 1,31 % et le prix des actions Volkswagen a baissé de 1,27 %.

Après les menaces de Donald Trump d’imposer des droits de douane, Ford a renoncé à un plan de construction d’une usine de 1,6 milliard de dollars au Mexique et a promis de créer 2 000 emplois aux États-Unis. General Motors, à son tour, n’a pas l’intention de déplacer sa production de voitures du Mexique aux États-Unis, a déclaré la PDG de l’entreprise, Mary Barra.

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