« Il s’est passé, mardi 17 janvier, dans la petite station suisse de Davos, un moment absolument incroyable, un retournement historique qui figurera demain dans tous les manuels. Jamais encore un président chinois n’était venu à Davos et ne s’était ainsi adressé au monde. Et mardi, sanglé dans un costume noir impeccable, chemise blanche, cravate rouge éclatante, quasi impérial, le président chinois s’est exprimé d’un ton grave, celui du vieux sage, pour défendre la mondialisation, le libre-échange et l’ouverture au monde.

Lui, Xi Jinping, qui dirige d’une main de fer la Chine communiste, a lancé un appel à continuer la mondialisation, à investir dans les nouvelles technologies, à accélérer la transition énergétique et à renforcer le multilatéralisme. Il faut se frotter les yeux pour y croire. Non, ce n’est pas le président américain qui parle, c’est bien le président communiste chinois. « Toute tentative de stopper les échanges de capitaux, de technologie et de produits est impossible et serait à rebours de l’histoire. »  « La mondialisation est attaquée, mise en cause ? Elle n’est pas le problème », affirme le président chinois. Les réfugiés ? « C’est la conséquence de conflits locaux. » La crise financière ? « Elle est due à l’échec de la régulation. » « La mondialisation, ajoute le dirigeant communiste, a favorisé la croissance mondiale, fait progresser la science et la technologie, bien sûr elle a créé des déséquilibres, mais ce n’est pas une raison pour la balayer ! »

Eh oui ! La Chine mondialiste tremble, la Chine, qui avec la complicité des grandes multinationales occidentales a lancé une mondialisation, jeu de dupes, a peur que certains souhaitent cesser la partie et changent ces règles du jeu qui allaient si bien à Pékin.

Le seul et unique vainqueur de la mondialisation c’est bien la Chine.

La mondialisation est évidemment le problème, et cela va devenir un énorme problème pour la Chine car sans la mondialisation, elle risque de connaître quelques gros problèmes !

Le temps est venu, pour une partie de l’establishment américain, de tenter de faire dérailler la Chine. Pour faire dérailler la Chine, il faut faire dérailler la mondialisation sous sa forme actuelle car encore une fois, cela ne veut pas dire qu’il va falloir vivre comme la Corée du Nord !

Faire dérailler la Chine est devenu le seul moyen d’assurer le leadership US dans les années qui viennent.

Oui c’est un combat de titans entre des intérêts très divergents qui transcendent les pays, les nations et les continents.

Charles SANNAT

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