On parle souvent de la baisse du pouvoir d’achat et de l’inflation des prix en particulier chez nous en disant « avec l’euro… » J’ai toujours dit, écrit et affirmé que cette assertion populaire était en grande partie fausse non pas dans le constat mais dans l’analyse. Il y a toujours eu de l’inflation et quand nous avions le franc, elle était pire.
Pire dans les années 60, 70 et même dans les années 80 et 90 MAIS à ces époques-là, la mondialisation n’étant pas encore passée par là : les salaires augmentaient !!Le sentiment d’appauvrissement, bien réel, n’est pas lié à l’inflation provoquée par l’euro mais bien à l’absence d’augmentation des salaires provoquée par la mondialisation, or ces deux phénomènes sont parfaitement concomitants dans le temps et datent du tout début des années 2000. N’oubliez pas que la Chine ne rentre dans l’OMC qu’en 2003, l’OMC étant l’Organisation mondiale du commerce.Ce qu’il se passe aux États-Unis se passe bien sûr également en Europe et en France.Charles SANNAT

Article de CNBC.com, publié le 30 mars 2016 :

« Si vous avez l’impression que la vie est de plus en plus chère, vous n’avez pas tort. Les dépenses des ménages ont augmenté de 25 % ou plus durant les 2 dernières décennies, même ajustées à l’inflation, alors que les revenus n’ont pas connu la même évolution. Ce qui signifie que les familles doivent faire le grand écart pour boucler leurs fins de mois, d’après une étude du Pew Charitable Trusts.

Les raisons majeures de la hausse des dépenses ne sont pas à remettre sur le dos de l’achat d’un 3e ordinateur portable ou d’un écran plat géant. Ce sont les postes de base, comme le logement et les transports, qui sont derrière cette hausse d’après Pew.

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D’après Erin Currier, directrice de la sécurité et de la mobilité financière chez Pew, les conséquences sur les perspectives financières des familles sont importantes.

« Cette étude montre à quel point les familles disposent de marges de manœuvre financières limitées pour investir sur des postes comme l’éducation, ou même pour épargner ou tenter de constituer tout type de patrimoine, » a-t-elle déclaré.

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La Grande Récession a provoqué la contraction des revenus et des dépenses des ménages, d’après l’étude. Mais les dépenses sont reparties de plus belle depuis, augmentant de presque 14 % entre 2004 et 2014 alors que les revenus ont quant à eux baissé de 13 % sur la même période.

« Les dépenses ont récupéré de la récession, mais pas les revenus, » a déclaré Currier.

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Quelques tendances inquiétantes se dégagent de cette augmentation des dépenses. Le logement, l’alimentation, les soins de santé et les transports monopolisent une part grandissante du budget des ménages par rapport à 1996, alors que les coûts occasionnés par les animaux de compagnie ou le divertissement en tant que pourcentage total des dépenses sont quasi inchangés.

L’augmentation du prix des indispensables est particulièrement dure pour les familles à bas revenus vu que leur flexibilité financière est moindre. Par exemple, les bas revenus qui louent ont dépensé quasi la moitié de leurs rentrées pour se loger en 2014, d’après Currier.

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Mais ce sont toutes les familles dont le budget est plus tendu : leurs dépenses correspondent à 75 % du revenu du ménage en 2014 contre 71 % en 1996.

« Les familles n’ont plus de filet de sécurité, » a déclaré Currier. « Elles ne disposent pas d’épargne ou d’un patrimoine nécessaire pour faire face aux urgences ou pour promouvoir leur mobilité économique, en particulier leur mobilité patrimoniale. »

D’autres études de Pew ont montré qu’une famille américaine sur 3 ne dispose d’aucune épargne. Et parmi les ménages qui gagnent plus de 100 000 $ par an, 10 % d’entre eux avouent se trouver dans la même situation.

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Pew ne s’est pas penché sur la dette des ménages. L’organisme n’est donc pas en mesure de déterminer comment les familles font face à l’augmentation du coût de la vie. En revanche, d’après l’étude, il est clair que les familles à bas revenus dépensent aujourd’hui plus qu’elles gagnent.

Un ménage moyen dont les revenus se situent dans le dernier tiers disposait d’un surplus d’un peu plus de 1 400 $ après avoir payé ses factures. Mais en 2014, un tel ménage fait face à un trou de 2 300 $ en fin d’année. De plus, les chiffres cités sont avant impôts, ce qui signifie que certaines familles ont encore moins de marge de manœuvre que les chiffres publiés. (…) »

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