En dehors du fait que cette question met en valeur notre dirigeant suprême (béni-soit-son-nom), elle est totalement à côté de plaque parce qu’elle fait l’impasse sur les véritables sujets.

1/ la compétitivité est relative. Augmenter la sienne moins vite que celle des voisins ne peut pas améliorer les choses.

2/ la compétitivité pour quoi faire? Pour créer des emplois ou pour créer des bénéfices pour des grandes entreprises? C’est un résultat très différent. Aujourd’hui compte tenu des progrès techniques et des pyramides des âges les grandes entreprises même « compétitives » détruisent de l’emploi et durablement.

Le seul gisement serait dans les PME-PMI actuellement fiscalement totalement massacrées sans même parler des SARL dont les dividendes sont désormais soumis aux charges sociales du très célèbre RSI sans que cela n’émeuve personne.

3/ Baisser le coût du travail, ne crée pas plus de travail… ce qui crée le travail c’est la demande donc la croissance. Or tendanciellement la croissance moyenne de chaque décennie est plus basse que celle de la décennie précédente. Nous en sommes au 10 ans de croissance 0. Suivra la déflation séculaire.

Evidemment si le coût du travail est prohibitif cela pénalise l’emploi; ce que je veux vous dire en dehors de toute idéologie c’est que le chômage est endémique quel que soit le pays que vous regardiez. Aussi bien en France, qu’en Allemagne, qu’au Royaume-Uni ou encore aux Etats-Unis le problème est identique. Le problème n’est donc pas lié au facteur « coût du travail ».

Charles SANNAT

Source un article de la Tribune un peu con-con… ici

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