Prenons toutes les précautions oratoires nécessaires afin d’éviter tout amalgame et incompréhension. Non je ne suis pas contre les prêts en ligne et le financement participatif, tout comme je ne suis pas contre le Bitcoin par exemple.

Oui, dans le secteur du financement participatif, nous trouvons plusieurs modèles économiques et plusieurs façons de faire ou de s’organiser ou même de gérer les risques ou encore d’assurer les transactions.

Ce qui est sûr néanmoins, c’est que comme tous les secteurs qui émergent du néant (et c’est aussi valable pour le Bitcoin), il y aura inévitablement un terrible moment de « consolidation ».

Tous les analystes savent pertinemment qu’il est nécessaire, pour atteindre l’équilibre financier, que les plateformes de financement atteignent des montants plus que significatifs – ce qui est le cas de très peu d’entre elles, et même pour celles qui semblent y arriver, les choses ne sont pas si simples comme le montre parfaitement le scandale qui va se développer autour de la société LendingClub.

Dans un contexte où tous les investisseurs sont à la recherche de la martingale pouvant procurer du rendement dans un monde de taux négatifs, je vous invite, encore une fois, à faire preuve d’un grand discernement et d’une grande prudence. Posez-vous les bonnes questions, et l’une des bonnes questions est de savoir comment la société à laquelle je confie mon argent gagne le sien. Évidemment, vous ne voulez pas payer cher, mais sachez qu’en dessous d’un certain prix, votre fournisseur perd tout simplement de l’argent de façon chronique. C’est le cas de l’immense majorité des plateformes de financements participatifs.

La crise chez LendingClub lève le voile sur les difficultés des prêts en ligne

« Le Français Renaud Laplanche, 46 ans, a été contraint lundi, pour des contrôles internes insuffisants, à quitter un groupe qu’il a fondé en 2007 et fait entrer en fanfare à Wall Street en décembre 2014. Le titre LendingClub a chuté, de sorte que la start-up ne valait plus qu’environ 1,6 milliard de dollars mardi en Bourse, contre près de 9 milliards lors de son baptême boursier.

« S’il est clair que c’est une mauvaise nouvelle pour LendingClub, ça l’est aussi pour l’ensemble de l’industrie », analyse sur son blog Peter Renton du forum spécialisé Lend Academy.

Ces révélations ont relancé les doutes entourant les plateformes de prêts en ligne ayant fleuri après la crise de 2008 mais dont le modèle économique a été jusque-là peu testé.

Le retournement de la croissance et la volatilité des marchés ont changé la donne et conduit de nombreux experts à s’interroger sur la fiabilité des données fournies par l’industrie.

Renaud Laplanche est également accusé de conflit d’intérêt parce qu’il n’aurait pas révélé au conseil d’administration un investissement personnel dans le fonds Cirrix Capital dont LendingClub a racheté cette année une part de 15 % suivant sa recommandation. »

Charles SANNAT

Lire un article complet à ce sujet ici sur le site de Boursorama

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