La SEC c’est l’AMF, ou anciennement la COB pour les vieux comme moi qui ont aussi compté en francs (et entendu les plus anciens compter, eux, en anciens francs !!), donc le « gendarme » de la Bourse américaine. Je vous cite ci-dessous l’important de ce qui est rapporté par l’AFP via Le Monde à ce sujet, puis plus bas ce que Trump veut faire sur la régulation bancaire, ce qui n’est pas un mince sujet !!

« Moins d’une semaine après l’élection de Donald Trump, une page se tourne à la Securities and Exchange Commission (SEC). Mary Jo White, la présidente du « gendarme » de la Bourse américaine, a annoncé, lundi 14 novembre, qu’elle quitterait son poste en même temps que Barack Obama, en janvier 2017. Il s’agit du premier départ parmi les principaux responsables des différentes agences fédérales nommés par l’actuel président américain.
Mme White avait pris ses fonctions en avril 2013 après une période agitée pour la SEC, qui avait été très attaquée pour sa responsabilité dans le déclenchement de la crise financière de 2008. Le mandat de cette ancienne procureure générale de New York, qui avait notamment dirigé l’enquête contre les terroristes des attentats du World Trade Center de 1993, aura été marqué par un encadrement plus strict des pratiques de Wall Street, en application de la loi Dodd-Frank sur la régulation financière. »

« La SEC est normalement composée de cinq membres. Trois sont nommés par le parti du président et deux par l’opposition. M. Obama a désigné deux commissaires pour des sièges qui étaient vacants depuis plus d’un an, mais la majorité républicaine au Sénat s’est opposée à ces nominations. De fait, après le départ de Mme White, il n’y aura plus que deux membres : le républicain Michael Piwowar et la démocrate Kara Stein, laissant au prochain président américain tout le loisir de recomposer l’agence à sa main.
Ce départ intervient à un moment crucial pour la SEC alors que M. Trump a promis de revenir sur la loi Dodd-Frank, votée en 2010 dans la foulée de la crise financière. Les spéculations vont bon train sur le nom de son successeur. »

Mais alors diable pourquoi Trump qui dénonce les banques veut abolir ces lois dites de régulation bancaires ?

Voilà encore un sujet sur lequel on fait passer Trump pour un imbécile heureux, pourtant son point de vue, même si l’on peut évidemment ne pas le partager, est loin d’être sans bon sens ! Bien au contraire.

Jamais Trump n’a dit qu’il fallait suppirmer les régulations bancaires, il a juste dit que l’on se fiche de nous avec ces fausses régulations bancaires qui aboutissent, pour le plus grand bien de Wall Street, à l’inverse de ce que l’on explique aux braves gens !

Voilà donc ce qui est rapporté par cet article de Bloomberg qui dit un peu moins d’imbécilités que tous les autres médias actuellement.

« Trump considère que la loi Dodd-Frank devrait être supprimée car elle a rendu les banques de Wall Street encore plus menaçantes pour l’économie de la nation et les familles qui travaillent.

Après la crise financière de 2008 et la réponse du gouvernement, les «grandes banques sont devenues encore plus grandes tandis que les institutions financières communautaires ont disparu à un rythme d’une par jour, et les contribuables doivent continuer à renflouer les sociétés financières jugées « too big to fail », dit un communiqué publié sur le site web de transition officielle de Trump.

L’équipe de mise en œuvre de la politique des services financiers va travailler à démanteler la loi Dodd-Frank et la remplacer par de nouvelles politiques visant à encourager la croissance économique et la création d’emplois. »

Or cela est-il faux ?

Les banques sont-elles devenues plus petites ?

Les petites banques, elles, ont-elles fait faillite ou existent-elles encore ?

Quant aux contribuables, ont-ils continué ou pas à renflouer tous les trous creusés par nos élites ?

Les réponses à ces questions sont sans ambiguïté et il n’y a aucune hésitation.

Donc, si tout cela n’a servi à rien voire même a produit l’effet inverse, on est en droit de se demander si la loi Dodd-Frank n’est pas un simple alibi pour faire croire que l’on a fait quelque chose.

Il en va de même en Europe de notre « régulation » des banques qui n’a rien régulé.

C’est donc une illusion de régulation mais pas une régulation. Trump saura-t-il mettre en place une véritable régulation des banques ? Rien n’est moins sûr mais son constat initial, lui, n’est pas aussi caricatural que ce qu’il y paraît.

Charles SANNAT

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Source Bloomberg ici 

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