Les taux d’intérêt négatifs vont évidemment commencer à nous poser des problèmes économiques très complexes mais très réels.

En effet, c’est ni plus ni moins qu’un impôt déguisé sur l’épargne, ce qui est la conséquence la plus visible, mais cela pose aussi de grosses difficultés pour tous les produits conçus autour d’une idée de rendement et de capitalisation.

En attendant, on ne vous le dira pas mais même les banques envisagent de stocker de la valeur en espèces… Pourtant, avec des taux zéro, ce n’est pas tant en cash qu’il faut stocker sa valeur, qu’en… or, bien évidemment.

D’ailleurs, si vous avez bien suivi, l’or qui « baissotait » tranquillement ces derniers jours a repris tout le terrain perdu en une journée lorsque Janet Yellen de la FED a semblé remettre en cause l’augmentation des taux d’intérêts US.

Encore une fois, personne ne pourra remonter ses taux !

Avoir de l’or est une bonne idée de diversification et de protection patrimoniale dans le contexte actuel.

La meilleure façon est de lisser vos achats en étant acheteur d’un peu d’or tous les mois car votre cours est « lissé » : certains mois, vous aurez un peu plus d’or ou un peu moins pour la même somme d’argent, mais tous les mois votre épargne en or grandira.

Vous pouvez vous rapprocher de la société Pièces-d’or si vous le souhaitez. Votre or est conservé directement dans des coffres BRINK’S et personne n’a accès à vos actifs qui peuvent vous êtes livrés par la BRINK’S partout en France et sans limite de montant.

Charles SANNAT

Article de Reuters, publié le 8 juin 2016 :

« Commerzbank, l’une des banques les plus importantes d’Allemagne, envisage la possibilité de stocker des milliards d’euros dans des coffres plutôt que de payer une pénalité pour le parquer à la BCE, d’après une source proche du dossier.

Une telle décision d’une banque dans laquelle l’État allemand détient une participation représenterait l’une des protestations les plus substantielles à ce jour contre les taux ultra-bas de la BCE, qui ont été critiqués par des politiciens, y compris par le ministre des Finances allemandes Wolfgang Schaeuble.

Même si aucune décision n’a encore été prise, l’institution financière a tenu des discussions sur le sujet avec les autorités allemandes, d’après 2 officiels qui ont demandé à conserver l’anonymat en raison du caractère délicat du dossier.

En réponse, un porte-parole de Commerzbank a déclaré que la banque ne stocke pas d’argent liquide « pour le moment » tout en refusant de commenter cette éventuelle possibilité. La BCE s’est également abstenue de tout commentaire.

L’examen de pistes alternatives par Commerzbank intervient dans un moment de frustration grandissante parmi les banques européennes à propos des frais ponctionnés par la BCE sur les dépôts. Si elle devait se mettre à entreposer de l’argent liquide à grande échelle, Commerzbank deviendrait la première banque européenne majeure à prendre une telle décision. Si d’autres banques devaient suivre, la politique de la BCE deviendrait de plus en plus inutile.

La BCE impose ce qu’elle appelle un taux négatif de 0,4 % sur tout dépôt réalisé auprès d’elle. L’objectif est d’encourager les banques à prêter l’argent plutôt qu’à le parquer.

Certaines banques se plaignent néanmoins du fait que les perspectives économiques moroses signifient que la demande de crédit aux termes souhaités est faible. Elles ont donc très peu d’options, si ce n’est parquer cet argent.

« Les plans de Commerzbank montrent que les marchés financiers sont un véritable foutoir, » a déclaré Gerhard Schick, du parti des Verts. « Je préfère que la banque mette du liquide dans des coffres plutôt que d’accorder des crédits douteux ou de payer des pénalités d’intérêts à la BCE. »

Le mois dernier, Commerzbank a déclaré que les frais de la BCE ont rogné son bénéfice. Le gouvernement allemand détient une participation de presque 16 % dans la banque basée à Francfort suite à l’opération de sauvetage lancée après la crise financière.

Le ministre allemand des Finances Schaeuble a déclaré en avril que les taux planchers de la BCE engendrent des « problèmes extraordinaires » pour les banques allemandes et les retraités, tout en risquant d’alimenter l’euroscepticisme en Allemagne alors que la population s’est largement tournée vers le parti de droite « Alternative pour l’Allemagne » durant les élections régionales. (…)

Alors que la BCE a injecté plus d’un milliard d’euros d’argent frais dans le système, argent qui s’est retrouvé vers des pays comme l’Allemagne prospère, les banques parquent plus que jamais de l’argent à la BCE.

Les dépôts s’élèvent aujourd’hui à plus de 850 milliards d’euros, à un coût considérable pour les banques. La demande de crédit dans la zone euro, dont l’économie reste dans les limbes durant certains trimestres, n’a pas grimpé malgré les mesures de la BCE. »

Sans le dire implicitement ou explicitement, Reuters explique également pourquoi la BCE a décidé il y a peu de retirer de la circulation le billet de 500 € :

« Cette décision a un coût et représente un défi logistique qui limite la quantité d’argent liquide qui peut être stockée. Par exemple, stocker 2 milliards d’euros en billets de 200 € représente 11 tonnes de papier. »

Please complete the required fields.