Partout, tout se réduit comme peau de chagrin.

L’éducation nationale n’est plus que l’ombre d’elle-même, pour l’Université ce n’est pas mieux, la SNCF va à vau-l’eau après des années de sous-investissements, la Police est absente de quartiers entiers livrés à la loi de gangs, la France étant en train de « mad-max-iser » doucement mais sûrement.

Si Grigny a fait une irruption dans l’actualité en ayant perdu son dernier supermarché, c’est que l’on a oublié à quel point la sécurité est essentielle pour qu’il puisse y avoir un développement économique.

Fuyez Lille tant que l’immobilier a encore une valeur car cela va finir comme Grigny !!

À la ville, Philippe Froguel est un Lillois comme les autres. Au travail, il dirige l’un des laboratoires de recherche les plus en pointe au monde, sur le traitement du diabète. Mais c’est l’habitant de Lille-Wazemmes qui s’exprime dans une « lettre ouverte » adressée vendredi à Martine Aubry. Son courrier dresse un tableau édifiant de la « détérioration rapide de la sécurité publique » dans son quartier…

Il est également bien à « gôche » comme il faut, plein de bons sentiments, rassurez-vous, ni raciste, ni xénophobe et quand on est chercheur, on parle, on échange avec des confrères du monde entier, et encore une fois, différences et couleurs n’existent pas, s’effacent lorsque c’est l’intelligence et le savoir qui parlent.

Pourtant, lui qui est un homme de science et pas d’économie a en réalité fait le bon pronostic des conséquences de ses constats et c’est la conclusion de son courrier à en-tête de l’Institut Pasteur :

« Pour ma part, responsable de structures de recherche et d’enseignement à l’université de Lille et à l’Institut Pasteur de renommées mondiales, j’aimerais pouvoir attirer encore des chercheurs et des étudiants à Lille sans mettre en péril leur sécurité et celle de leurs familles. »

Eh bien qu’il se rassure : il ne mettra personne en danger car personne ne voudra plus venir à Lille. Dès lors, progressivement, il se passera à Lille ce qui s’est passé à Grigny et dans bien d’autres zones sans que l’on en parle.

Les gens iront chercher ailleurs, ils s’implanteront ailleurs, et n’oubliez pas que l’économie se fiche du politiquement correct, l’économie demande pour s’épanouir une donnée de base : la sécurité. Pas de prospérité sans sécurité.

Cela impactera donc les prix de l’immobilier, le pouvoir d’achat moyen qui s’effondrera, et progressivement, nous assistons à l’émergence en France d’une géographie à la Sud-Africaine ou à l’américaine. Détroit est devenu une espèce de « no man’s land » immonde et un coupe-gorge géant. C’est l’avenir de certaines de nos grandes villes, si nous ne traitons pas dès à présent le mal à la racine. Et comme à Détroit, cela aura un impact économique majeur.

Charles SANNAT

Source journal 20 Minutes ici

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